Cet été, le Voyage à Nantes a été marqué par la présence d’une créature fantastique : Long Ma, un animal hybride au corps de cheval et à la tête de dragon, mesurant 12 mètres de haut et pesant 45 tonnes.
Un animal légendaire
Cet animal de bois et de métal a été créé à Nantes par François Delarozière et la compagnie La Machine dans le cadre du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine, en 2014. Afin de sceller l’amitié entre les deux peuples, il avait alors parcouru le sol pékinois pendant 3 jours, combattant avec hardiesse une araignée géante.
Cet animal symbolique a été inspiré par la légende chinoise de Nuwa, la déesse qui répare le ciel. Il est dit que Long Ma, fils de Nuwa, contrôle les éléments, brave le feu, le vent et l’eau.
Le cheval-dragon, apothéose du Voyage à Nantes
Pendant 10 jours, Long Ma a foulé quotidiennement de ses sabots l’Île de Nantes.
Savamment orchestrées par La Machine, les apparitions de la Star se faisaient chaque jour à des horaires différentes, dévoilées le matin-même sur les réseaux sociaux. Difficile donc de s’organiser à l’avance pour aller le voir, mais ce fut le prix à payer pour pouvoir apprécier l’extraordinaire animal.
Chacune de ses sorties offrait un spectacle différent. De même, le parcours emprunté variait ainsi que ses interactions avec son environnement.
Je suis partie à la chasse au dragon 2 fois : jeudi 20 et dimanche 23 août, pour sa parade finale. Le parvis des Machines était à chaque fois noir de monde. Petits et grands se sont pressés pour apercevoir la créature et prendre un selfie avec elle. Pourfendant la foule, Long Ma avançait d’un air majestueux, imperturbable.
Comme beaucoup de Nantais, je suis fan de notre Grand Eléphant. Je le trouve beau et superbement articulé. Il a un regard, des mouvements qui donnent l’impression qu’il pourrait être vrai. Par comparaison, Long Ma paraissait vivant, tout simplement.
>>> Toutes mes photos de Long Ma sur Flickr <<<
L’équipe de La Machine a largement progressé depuis l’Éléphant : la fluidité des mouvements du dragon, la finesse de ses expressions faciales, sont l’aboutissement de leur savoir-faire. On en aurait presque oublié la quinzaine de personnes présentes sur son dos pour le manipuler. Le cheval-dragon galope, se cabre, crache du feu (et bave aussi, beaucoup), ses naseaux crachent de la fumée. Mon seul regret a été la sonorisation, très moyenne, les cris du dragons paraissant moins « vrais » que la créature elle-même.
>>> Toutes mes photos de Long Ma sur Flickr <<<
Après cette série de spectacles que l’on peut imaginer épuisante, Long Ma a décidé de s’accorder un peu de repos. Il réside actuellement dans les ateliers des Chantiers qui l’ont vu naître. Une fois remis de ses émotions, il devrait reprendre l’année prochaine le chemin de la Chine, pour y vivre de nouvelles aventures avec, qui sait, un nouveau monstre d’acier pour l’accompagner ?
Je comprends ta sélection, tes photos sont magnifiques =)
Merci Elodie !!