Depuis 17 ans, ce festival de musique se tient à Nort-sur-Erdre, à une vingtaine de kilomètres au Nord de l’agglomération nantaise. Il était temps que j’aille y faire un tour ! Ce fut le cas cette année où la programmation particulièrement alléchante a permis au festival de la Nuit de l’Erdre d’être complet pour la première fois de son existence.
Voici mon compte-rendu des deux jours de festival, vendredi 3 et samedi 4 juillet 2015.
Mon avis sur le festival de la Nuit de l’Erdre
Je vais d’abord commencer par vous parler du festival en général puis j’évoquerai les différents concerts auxquels j’ai assisté.
Qualité des scènes et de la sonorisation
Ce festival a été une excellente surprise. En arrivant sur le site, j’ai été très impressionnée par la taille des scènes et du champ dans lequel elles sont installées. La grande scène n’a rien à envier à celle du Main Square Festival et la scène secondaire est également de bonne taille.
Le son quant à lui m’a paru de qualité inégale suivant les concerts. Mais il faut dire que je n’étais pas toujours placée au meilleur endroit pour bénéficier du meilleur son. En effet, j’étais parfois trop loin et d’autres fois… trop près de la scène ! Je sais bien que le son est optimal à quelques dizaines de mètres des enceintes. Pour le concert de Sting, par exemple, j’étais située dans cette zone médiane et j’ai trouvé le son très correct.
Une ambiance très conviviale
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce festival a été l’absence de temps mort. L’organisation est parfaitement rodée : dès qu’un concert se finissait sur une scène, le suivant commençait sur l’autre. Pas le temps de s’ennuyer. De plus, tous les concerts ont respecté l’horaire prévue, ce qui n’est pas toujours le cas dans les festivals.
Par ailleurs, j’ai trouvé l’ambiance générale très détendue. Les festivaliers étaient là pour passer un bon moment, n’hésitant pas à se relaxer dans l’herbe entre deux concerts. Quant aux bénévoles ils étaient nombreux et particulièrement aimables.
Enfin, j’ai bien aimé que le festival soit adapté aux familles, avec un espace dédié comportant chauffe-biberon et tables à langer et avec un service de prêt gratuit de casques pour protéger les oreilles des jeunes enfants. En tant que jeune maman, c’est quelque chose auquel je suis sensible, même si cette fois-ci je ne me suis pas déplacée avec bébé.
Le détail des concerts de la Nuit de l’Erdre 2015
Vendredi 3 juillet
Charlie Winston
Il s’agissait du premier concert auquel j’ai assisté pour cette édition 2015 de la Nuit de l’Erdre, à mon arrivée vendredi soir. Je ne suis pas fan de cet artiste, mais il faut reconnaître que son show était agréable à écouter. En plus, mis à part son goût vestimentaire douteux, Charlie Winston a plutôt la classe et se donne beaucoup sur scène.
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Rival Sons
De prime abord, le rock indé de ce groupe américain m’a paru un peu trop « brut » à mon goût. Pourtant, à mesure que les morceaux ont défilé, j’ai commencé à regretter de ne pas avoir prêté plus attention au concert. J’avais eu le même sentiment après écouté d’une oreille trop distraite The Raconteurs au festival de Pukkelpop en 2006 : aujourd’hui Jack White est mon héro et je me dis que d’ici quelques années, Rival Sons, avec son gros son de guitares énervées pourrait bien être mon nouveau groupe chouchou… Plusieurs similitudes m’ont d’ailleurs frappée entre ce groupe et celui de Jack White : même look de rockeur sudiste à bretelles pour son chanteur, même son de guitare puissant, même chant comme arraché, crié, presque trop aigu… Un groupe à suivre !
Sting
C’est un Sting barbu et au regard rieur qui a enchaîné ses plus grands succès pendant près d’1h20 sur la scène principale, entouré de 4 musiciens (1 guitariste, 1 batteur, 1 clavier et 1 guitariste) et accompagné d’une chanteuse pour les chœurs. L’alchimie entre le chanteur et son groupe était évidente, leur plaisir de jouer ensemble aussi. Entre deux tubes, ils n’ont pas hésité à se lancer dans morceaux instrumentaux qui donnaient l’impression d’assister à un « bœuf » entre amis.
Sting a joué ses plus gros tubes et ceux de The Police, pour le plus grand plaisir du public. J’ai d’ailleurs été étonnée de voir que même les plus jeunes en connaissaient les paroles par cœur.
Mais dis-moi, Sting, c’est pas lassant de chanter les mêmes chansons depuis 30 ans…?
Apparemment, vu l’entrain du chanteur : non, ce n’est pas un problème. A 63 ans, Sting assure toujours sur scène. Je déplore seulement qu’il n’ait pas utilisé le catwalk pour s’avancer un peu plus vers son public.
Du côté de la setlist, j’ai également eu 2 petites déceptions : le refrain de Roxane, que Sting n’a pas vraiment chanté (fatigué, à ce point du show ?) et surtout la chanson que j’attendais le plus : Everybreath you take. Ce morceau culte, très noir, qui parle d’obsession amoureuse, a été interprété dans un tempo plus rapide que la chanson originale, qui lui donnait un côté dansant, presque joyeux. On avait presqu’envie de danser le twist dessus. Bref, une réorchestration bien loin de l’esprit sombre de l’original.
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Twin Atlantic
Je m’attendais à un de ces groupe de rock indé à gros riffs de guitare comme je les aime… Twin Atlantic est effectivement un groupe à guitares qui sonne bien, avec un rock efficace et facile d’accès. En effet, même en n’ayant jamais entendu une seule de leurs chansons avant ça, je les ai trouvées entraînantes. Le seul bémol c’est que leurs balades étaient un peu trop mielleuses à mon goût. Mais peut-être que si j’avais eu 10 ans de moins, comme c’était le cas des jeunes filles au 1er rang, je serais tombée amoureuse de ces gentils rockeurs ^^
Dommage que le public, apparemment assoiffé par la performance de Sting (?) ait déserté la pelouse en direction des stands de boisson : Twin Atlantic s’est retrouvé à jouer devant quelques dizaines de personnes tout au plus. Ils méritaient franchement mieux.
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Madeon
Pour le set electro de Madeon, je me suis un peu éloignée de la scène. D’une part je voulais profiter des effets visuels projetés sur les écrans derrière lui et puis surtout je ne vois pas grand intérêt à être placée devant la scène lorsqu’elle est occupée par un DJ. En effet, la palette des expressions faciales de ce type de performer est le plus souvent limitée, oscillant entre :
A) l’extase
B) le « Oh yeah ! »
A ce répertoire émotionnel limité, Madeon a ajouté sa petite touche personnelle et juvénile en sautant sur place pendant une bonne partie de son set, telle une sauterelle géante sous amphèt’.
Son mix a tenu ses promesses, faisant danser la foule. Heureusement, car vue l’heure tardive, son énergie communicative était nécessaire pour éviter de piquer du nez.
Et toi, Madeon, t’es pas au lit à cette heure-là ? Ta maman sait que tu te couches aussi tard ?
En effet, le jeune prodige français (et nantais !) de l’electro n’affiche que 21 petites années au compteur. Alors que ses copains doivent passer leur soirée en boîte, lui mixe devant 20000 personnes. Respect !
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Samedi 4 juillet
Kaiser Chiefs
Je ne vous le cache pas, le fait que le groupe de Leeds se produise à la Nuit de l’Erdre a largement influencé mon intention d’y aller. En effet, je suis fan de Kaiser Chiefs et de leur rock dansant depuis pas mal d’années. Bien que programmé en milieu d’après-midi, le groupe a su convaincre les néophytes avec ses chansons entêtantes et faciles à reprendre en chœur. Mais c’est surtout la prestation de son chanteur Ricky Wilson qui a permis d’emporter l’aval des festivaliers. En effet, sur scène, Ricky est un incroyable showman, une boule d’énergie qui court d’un bout à l’autre de la scène et du catwalk, qui joue avec les caméras, avec les musiciens, avec le public… Il n’arrête pas une seconde, pour le plus grand bonheur du public. A voir au moins une fois dans votre vie !
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Lilly Wood and the prick
Le concert du groupe n’était ni franchement bon, ni franchement mauvais… Leurs chansons un peu molles m’ont laissée de marbre. Je ne saurais pas trop dire ce qui m’a déplu. Probablement les minauderies de Nili Hadida, peut-être aussi la quasi-absence de tubes, si ce n’est le fameux Prayer in C. A leur décharge, je pense que n’importe quel groupe passant après Kaiser Chiefs paraîtrait fade sur scène.
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Die Antwoord
Je ne savais pas à quoi m’attendre pour ce groupe qui m’était jusqu’alors inconnu. Le site internet du festival évoquait un « mélange rap/rave/électro », j’ai donc pensé « pourquoi pas ? ».
Bon, en fait, je qualifierais plus leur musique de techno hardcore. « Rave », oui, pourquoi pas. Mais l’aspect « rap » ou « electro », je ne l’ai pas entendu. J’ai essayé d’écouter un peu puis ai décidé de laisser ça aux amateurs (qui étaient nombreux, il faut l’avouer !) et je suis partie avant la fin de leur concert…
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Conclusion
J’ai beaucoup apprécié ce festival, à la fois pour sa programmation et pour son ambiance détendue. J’espère qu’il va continuer sur sa lancée en invitant de nouveau l’année prochaine de grands groupes internationaux. Si c’est le cas, ils pourront compter sur moi pour y revenir !
Le site internet de la Nuit de l’Erdre
Pour prolonger le festival
Pour finir je vous propose une petite playlist spéciale Nuit de l’Erdre !